[Interview] Zoom sur… le Comité de la Loire d’Athlétisme

10 janvier 2022

Nous avons interviewé Vincent GUARNERI, président du Comité de la Loire d’Athlétisme, et Fabrice JONIN, conseiller technique de ce même comité. Ils ont choisi 3 mots pour définir leur Comité : performance, diversité, convivialité.

Quelques chiffres pour présenter votre Comité ?

Nous comptons 22 clubs sur le département, les trois plus gros étant : le Coquelicot 42, le club athlétique forézien et le club athlétique roannais.

Avant Covid, nous comptions 4140 licenciés sur la Loire. Nous avons constaté une perte d’environ 800 licenciés (soit environ 20%), dont beaucoup de coureurs hors stade.

Les coureurs hors stade, c’est la catégorie sur laquelle on a perdu le plus de monde et, paradoxalement, même si c’est à l’extérieur, c’est là où nous avons le plus de difficultés à reprendre. Nous comptions 95 courses hors-stade mais celles qui reprennent sont loin de faire le plein !

De plus en plus de personnes ont pris l’habitude de courir dans la nature en fonction de leurs envies. Il faut tenter de ramener la compétition à leur esprit et aussi de leur permettre d’avoir un suivi, une préparation importante pour ce type de compétition.

Quels sont vos objectifs principaux sur les années à venir ?

Faire marcher l’athlétisme traditionnel reste l’essentiel. Toutefois, nous essayons d’aller vers tous les publics avec par exemple l’athlé santé, l’essor de la marche nordique ou encore le baby athlé.

Ce qui est compliqué c’est que notre sport conjugue beaucoup de disciplines : ça a l’avantage de plaire/convenir à un plus grand nombre mais cela demande énormément de compétences techniques dans l’encadrement.

Nous essayons de travailler beaucoup sur la formation des entraîneurs, des jurys : il faut savoir qu’une compétition d’athlétisme mobilise en moyenne 45 membres de jurys !

Les entraîneurs bénévoles doivent aussi avoir une formation fédérale et des modules obligatoires comme l’éthique qui est le premier module. La fédération demande à ce que les clubs aient un référencement de tous les encadrants, il faut qu’ils soient licenciés et qu’ils aient un minimum de formation.

Si on n’a pas des dirigeants engagés, des bénévoles sur le terrain et des professionnels avec une certaine puissance de travail cela ne fonctionne pas.

Quels événements organisez-vous au fil de la saison ?

  • Nous organisons le suivi des athlètes, des stages, des rassemblements, des sélections.
  • Nous essayons aussi d’aborder des sujets sur des journées thématiques telles que : la nutrition, la prévention des blessures, la sophrologie.
  • Nous essayons aussi de mettre en place pas mal de challenges pour rendre attrayant et motivant toutes les formes de compétitions au niveau des jeunes ou des adultes.
  • Nous avons aussi un centre départemental d’aide à l’entraînement pour les meilleurs athlètes.

En termes d’événements :

  • Nous participons au Raid Nature 42 (organisé par le CDOS Loire) depuis sa création.
  • Nous avons fait des actions de trail/marche nordique dans les Espaces Naturels Sensibles.
  • On travaille beaucoup aussi avec le milieu scolaire, notamment avec l’urban athlé (opération d’animation et de sensibilisation qui permet aux jeunes de 12 à 19 ans de découvrir l’athlétisme à travers les épreuves fondamentales de cette discipline olympique).
  • Le 2 octobre de cette année, nous avons aussi organisé conjointement avec le département, une journée “athlé santé” à la Bâtie d’Urfé avec la présence des licenciés/entraîneurs le matin et du grand public l’après-midi avec de la marche nordique.
  • Par ailleurs, nous avons un gros projet : dans 3 ans, l’organisation des Championnats de France Elite de Cross. Nous devions aussi emmener des jeunes aux championnats d’Europe à Paris la saison dernière (mais annulé à cause du covid), c’est donc possible qu’on renouvelle l’expérience en 2024.

Quels sont les avantages d’une activité telle que la vôtre ?

A travers notre large panel d’activités, nous pouvons toucher tout type de population : du très jeune enfant à la personne âgée, en passant par la mère de famille qui souhaite s’entretenir ou décompresser ou encore à la personne qui sort d’une maladie et qui souhaite reprendre une activité à son rythme.