Nous avons interviewé Myriam NUNCQ, présidente du Comité de la Loire des Sports Sous-marins. « Découverte, Convivialité et Bien-être » : c’est comme cela qu’elle définit son Comité en trois mots.
Pouvez-vous vous présenter et présenter le Comité ?
Je suis présidente depuis 3 ans [Interview faite à l’été 2023], j’étais auparavant secrétaire. Nous sommes 8 élus au comité répartis sur 5 commissions. Le Comité existe depuis longtemps, les clubs les plus anciens ont environ 50 ans.
Nous comptons 1 100 licenciés pour 20 clubs.
3 clubs comptent plus de 100 licenciés : Saint-Etienne, Saint-Just-Saint-Rambert et le Chambon-Feugerolles.
Quelles sont les différentes pratiques de votre discipline ?
Sur la Loire, essentiellement la plongée, mais la Fédération compte 14 activités différentes. On a aussi un peu d’apnée et de nage avec palmes.
Quel type de population touchez-vous le plus ?
Particulièrement la population adulte, à partir de 40-50 ans, même si on a, par exemple, 3 grosses sections enfants sur Saint-Étienne.
On souffre un peu d’une image d’un sport cher, peu accessible et dangereux.
Alors que tous les encadrants sont bénévoles, c’est une volonté forte et affirmée de la fédération, les clubs fournissent le matériel et l’adhésion à l’année reste très accessible (par exemple 130€ dans mon club). Pour le côté danger : lorsqu’on écoute simplement et que l’on connaît les codes, il n’y a aucune crainte à avoir de ce côté-là.
Quels sont vos projets au niveau du Comité ?
Justement, cela va avec la question d’avant : nous aimerions toucher plus d’enfants. D’autant plus que c’est un bon sport pour eux car il y a un cadre à respecter mais c’est aussi ludique, on découvre un nouveau milieu, on parle de respect de l’environnement.
La plongée peut aussi s’apparenter à l’alpinisme : on ne plonge jamais seul, on développe alors un esprit de cohésion, de solidarité. Dans l’eau également, on est tous pareils, on ne voit pas les différences, on ne fait qu’un.
On essaye aussi toujours, par le biais notamment de Laurence VERDIER, de développer le handisport, on se forme pour l’accueil de publics spécifiques, on se rapproche des structures de santé. Nous aimerions également accroitre davantage la partie sport santé, car certaines pratiques sont tout à fait adaptées et bénéfiques pour ce type de population : physiquement, notamment sur les problèmes articulaires et psychologiquement, lorsque l’on est dans l’eau, on se sent tout de suite apaisé.
Quelles sont les actions du Comité ?
On essaye de faire découvrir l’activité au plus grand nombre, nous faisons par exemple des baptêmes de plongée pour les particuliers ou l’été pour les MJC. Les clubs organisent aussi des séjours, des sorties. Nous essayons aussi de nous rapprocher de l’Éducation Nationale.
Le lycée de Chazelles-sur-Lyon a un joli projet nommé Némo, pluridisciplinaires sur une classe de seconde, qui passe des niveaux de plongée et qui fait des liens avec la chimie, la biologie, la physique..
Ils en sont à la 5ème année, ils sont environ 30 par promotion.
Essayer aussi d’aider un peu, ou au moins de mettre en valeur les licenciés de haut-niveau de notre territoire : nous avons par exemple Christelle CHAUX du club de l’ASPTT, championne de France au 50 immersion et vice championne de France au 200 Trial. Ou encore Vivien Richard qui avait terminé 4ème aux championnats du Monde en apnée.
Quelles sont les difficultés d’une pratique telle que la vôtre ?
C’est principalement le manque de piscine ou les piscines qui ferment pour travaux ou pour économies d’énergie. Forcément, dans une région comme la nôtre, éloignée de la côte, on est ultra dépendants de cela. En plus, les seules piscines proches avec fosse, se trouvent au Puy avec une fosse de 6m et à Meyzieu avec une fosse de 20m, mais elles sont vite prises d’assaut par les plongeurs. Par exemple : ces dernières années, la piscine de Saint-Just-Saint-Rambert est fermée pour 3 ans, Montbrison a fermé, Villeboeuf aussi, la piscine Yves Nayme également et Grouchy va aussi fermer pour travaux. Nous essayons toujours de garder à l’esprit les forces de notre pratique : la découverte, la convivialité et le bien-être que procure l’eau.