En 1974, les deltistes créent la Fédération française de vol libre. Ils sont rejoints par les parapentistes, puis les cerf-volistes et toutes formes de vols autotractés sur terre, neige, et eau (kite). Le Boomerang fait partie de la culture de l’air et est entré à la Fédération, ainsi que le speed riding. Nous avons interviewé Yves ARCHER, président actuel du Comité de Vol Libre de la Loire.
De quelle discipline et/ou de quel club êtes-vous issu ?
Pour ma part, j’ai commencé l’apprentissage du parapente en 1986. Pratiquant l’alpinisme, cela venait en complément pour redescendre d’un sommet. Le plus beau vol reste toujours à faire. Partager nos passions est une constante.
A cette époque, il existe dans le département quelques structures confidentielles de deltistes et une école de parapente sans statut réellement reconnu. L’activité est récente, elle se structure. En 1989, avec des passionnés, nous créons le club dont je suis encore le président. Les clubs de vol libre se créent dans le département jusqu’à avoir aujourd’hui trois Clubs-Ecoles, plus de six clubs toutes disciplines confondues.
En 1991, les clubs élaborent le comité départemental de vol libre. J’en suis encore le président. Cette assemblée générale constitutive de 1991 a fondé les bases pour organiser et développer les sites de pratiques, qui sont pérennes aujourd’hui sur les massifs du Pilat, du Forez et du Roannais.
Quels sont les projets de votre équipe au Comité de la Loire ?
Les projets du CDVL Loire restent d’organiser, de diriger et de promouvoir la pratique du vol libre sous toutes ses formes et en donner l’accès à d’autres publics. D’où l’organisation récurrente de la fête du vent. C’est notre principale vitrine de découverte de nos activités. Des initiatives de clubs font voler en biplace parapente des mineurs, des personnes à mobilité réduite, ceci dans un cadre associatif avec des instances communales, des centres sociaux, des MJC, des associations gérant les handicaps.
Avec le Conseil Départemental, le Comité participe à Festi’jeunes. Il intervient dans le milieu scolaire avec Educ’en ciel : il a donc un rôle dans la citoyenneté.
Le CDVL Loire, subventionne les clubs pour la gestion des sites de pratiques (location, travaux d’aménagements) et pour leurs besoins de formation. Il instruit des formations auprès des licenciés. Il organise le passage des brevets fédéraux, selon les prérogatives qui lui sont attribuées par les statuts de la Fédération. Le Comité organise des journées de formations à la prévention des risques et à l’organisation des secours avec des instances officielles (GRIMP, Médecin Urgentiste, etc). Il participe aux comités de pilotages en tant qu’acteur de la préservation de l’environnement (Parc Naturel du Pilat, Natura 2000, conservatoire des espaces naturels Auvergne-Rhône Alpes, mairies, propriétaires des aires de décollages et d’atterrissages, aménagement des sites…).
Quels sont les avantages d’une pratique telle que le vol libre ?
L’avantage du CDVL Loire est d’être entré dans la reconnaissance par les instances, de nos disciplines et notre rôle social. De pouvoir contribuer au tissu social avec des activités souvent perçues comme dangereuses et qui peuvent l’être, tout en ayant un souhait de partage du rêve d’Icare sans se brûler les ailes.
… Et les points faibles, les pistes à améliorer ?
Parler des défauts de notre CDVL ! La difficulté est de renouveler un bureau vieillissant. D’avoir des disciplines individuelles, même partagées et transmises, demandant une nécessité permanente d’apprentissages pour se sauvegarder.
L’essentiel est de pérenniser l’existant au vu du nombre représentatif des licenciés qui avoisine entre 250 et 330 adhérents/annuel depuis 2 décennies, sans compter toutes les personnes qui sont approchées par nos activités lors d’interventions, comme la fête du vent (entre 2 000 et 3 000 personnes), les baptêmes en biplaces avec des enfants dans le cadre associatif et vols Handi’Fly et autres avec le cerf-volant et le boomerang (Festi’Jeunes).
Le mot de la fin ?
Parfois au décollage avec une ou un passager, il m’arrive de lui dire, pour la ou le rassurer : « il est dangereux de vivre car le plus grand risque est de mourir, mais pas à tout prix » ! « Et il vaut mieux un vol de moins qu’un vol de trop ». Histoire de regard et là est la nuance.