Nous avons interviewé Jean-Guy DUBESSAY, président du Comité de la Loire de Cyclotourisme et André CLASTRE, son trésorier. “Santé, Tourisme et Plein-air” : c’est comme cela qu’ils définissent leur Comité en trois mots.
Depuis quand êtes-vous, chacun, au sein du Comité ?
Jean-Guy DUBESSAY : Depuis les années 70, j’ai été délégué départemental sécurité, trésorier et actuellement j’en suis à mon troisième mandat de président.
André CLASTRE : J’ai commencé en Gironde en étant amateur puis animateur, initiateur et délégué sécurité. Je suis revenu dans la Loire et au comité depuis 2017 en tant que trésorier.
Combien d’élus êtes-vous au Comité ? Quels sont les chiffres de votre discipline dans la Loire ?
Nous sommes seulement 5, nous n’avons pas de salariés.
Nous comptons 36 clubs dans la Loire pour 1554 licenciés dont 114 moins de 18 ans.
Certains clubs ont la double affiliation UFOLEP-FFCT. Certains pratiquent le vélo de route, le VTT ou les deux. Une nouvelle discipline aussi fait son apparition, le gravel : entre route et chemin. Nous comptons aussi pas mal de licenciés qui utilisent un Vélo à assistance électrique (VAE) soit pour pouvoir parcourir de plus grandes distances, des dénivelés plus importants ou pour les plus âgés : pour leur permettre de se soulager à un moment donné de leur randonnée.
La particularité de notre Fédération c’est qu’elle ne propose que du loisir et pas de compétition.
Toutefois, au niveau des jeunes, nous avons un critérium non chronométré. On leur pose des questions sur le vélo et les aspects techniques (par exemple comment changer une chambre à air ou un câble de frein), sur la nature aussi (la faune, la flore). Ils font aussi un parcours de maniabilité et de l’orientation (l’essence même du cyclotourisme). Environ 25 clubs organisent aussi des rallyes, des randonnées sur l’année, ce qui fait que l’on est à environ 40 manifestations par an.
Quels évènements organisez-vous au niveau du Comité ?
Chaque année, le dernier dimanche de septembre, nous avons la concentration Nationale Pavezin – souvenir Vélocio (pour rendre hommage à Paul de Vivie, alias Vélocio, qui a beaucoup apporté à notre discipline).
En 2024, à Roanne, nous allons aussi accueillir et organiser la semaine fédérale avec environ 10 000 cyclotouristes présents, avec en plus leurs accompagnateurs (famille, amis).
Nous avons beaucoup de travailler de ce côté là car nous devons créer un camping éphémère, trouver des hébergements, de la restauration, des commerçants partenaires… Nous avons besoin de près de 1000 bénévoles. Nous avons aussi tenu un stand à la sainté vélo, durant laquelle nous proposions 3 parcours cyclo.
Quels sont les avantages d’une pratique telle que la vôtre ?
Le cyclotourisme sert, bien-sûr, à rester en bonne santé à tout âge : les bienfaits du vélo ne sont plus à prouver ! C’est aussi un sport qui allie respect des règles, de la sécurité, tourisme et respect de l’environnement.
On parle de plus en plus d’écomobilité, c’est une dimension importante du cyclotourisme.
Et les difficultés ?
La principale c’est que certains ne respectent pas la sécurité : autant du côté des cyclos que des automobilistes.
Sur la route on peut donc être rapidement en danger.
C’est du rabâchage constant, c’est comme le casque, maintenant c’est intégré, mais certaines étapes sont difficiles à passer pour certains. L’autre difficulté, puisque nous ne proposons que du loisir, certains jeunes notamment se désintéressent et intègrent la fédération de cyclisme.
C’est aussi une fédération assez âgée (moyenne d’âge nationale de plus de 60 ans) et qui compte peu de femmes (16% dans la Loire et 20 au niveau national).
Et autre difficulté, même si le département est de plus en plus volontaire et actif sur ce sujet, les pistes cyclables et portions aménagées sont rares sur notre département, on se félicite tout de même de la réalisation récente de la Véloire, un pas de plus pour l’accessibilité et la sécurité des deux roues.