Nous avons interviewé Jean-Maurice DA CRUZ, président du Comité de la Loire de spéléologie. « Passion, Découverte et Adrénaline » : c’est comme cela qu’il définit son Comité en trois mots, et nous les a expliqué plus précisément au cours de l’interview.
Pouvez-vous vous présenter et présenter le Comité de la Loire de spéléologie ?
Je suis président depuis 6 ans, le comité existe depuis 1979. Je suis arrivé à cette fédération grâce à une de mes connaissances. Nous comptons 13 élus au comité, 90 licenciés au total répartis sur 4 clubs. Pour exemple, notre fédération compte, au total, 8000 adhérents. La spéléologie moderne a été instituée par E. A-MARTEL en 1888.
Quelles sont les disciplines associées à votre comité ?
Il y a bien-sûr, comme son nom l’indique, la spéléologie (science qui étudie les cavernes, les gouffres, les cavités souterraines). Il y a également le canyonisme (descente de torrents, ruisseaux, rivières, gorges). Des activités qui associent donc découverte, avec une grosse part “scientifique” dans notre sport : étude de la genèse des cavités, des roches, de la circulation de l’eau dans les terrains, de la faune cavernicole, de la topographie, de l’archéologie, de la protection de l’environnement. Mais bien-sûr une part sportive importante puisque l’on grimpe, on descend, on escalade, on remonte, on traverse.. Le tout en équipe la plupart du temps avec une part sécurité importante.
Quels sont vos projets au niveau du comité ? Quels événements organisez-vous ?
Nous avons mis en place un site d’entraînement aux techniques spéléo (au barrage du Gouffre d’enfer, en partenariat avec la ville de Planfoy). Nous proposons également une école de spéléologie et de canyonisme.
Notre projet phare est la “spéléo éducative pour tous” : découverte du monde souterrain pour les personnes en situation de handicap. Nous avons, pour cela, initié un partenariat avec l’ADAPEI de la Loire.
Nous organisons une à deux fois par an, un week-end du comité de la Loire de spéléologie, qui rassemble tous les clubs dans les massifs calcaires. Nous participons et mettons en place également les “journées nationales de spéléologie et canyonisme” qui sont organisées deux fois par an : en été et en automne. Nous organisons par ailleurs, un week-end de formation aux techniques de secours. Et, pour finir, une date importante que nous avons organisé cette année : le Congrès Régional Auvergne/Rhône-Alpes de spéléologie qui s’est déroulé au chalet des Alpes sur la commune du Bessat, les 22 et 23 avril dernier.
Quels sont les avantages d’une discipline telle que la vôtre ?
Je dirais en premier lieu : la découverte d’un milieu extraordinaire. On a toujours l’impression de redécouvrir des endroits, on se sent petit face à ce que la nature a fabriqué.
Mais aussi le dépassement de soi : c’est une activité qui demande sportivité, entraide, concentration, sécurité.
L’inconvénient majeur pour des pratiquants dans la Loire, est que nous n’avons pas de grottes chez nous, les déplacements sont donc obligatoires.
Pouvez-vous nous expliquer davantage le choix de trois mots définissant le mieux votre pratique ?
Je dirais la passion : car nous aimons tous les grottes et apprendre comment elles ont été constituées, le fait que cette discipline regroupe un caractère scientifique certain mais aussi une véritable condition physique en fait son atout. La découverte bien entendu : découverte de fabuleux paysages naturels surtout. Et en dernier je dirais l’adrénaline : on se sent comme de véritables explorateurs, à chaque fois que l’on découvre une nouvelle grotte, on ne sait pas ce qui nous attend, et c’est ça qui fait toute la force de ce sport.