Nous avons interviewé Patrick ROUET, président du Comité de Tir à l’arc de la Loire ; un Comité avec lequel nous travaillons régulièrement depuis plusieurs années, sur des évènements comme notre incontournable Raid Nature 42 qui aura lieu, cette année, le 18 septembre à St-Régis-du-Coin. “Discipline, concentration et convivialité” : c’est par ces 3 mots que Patrick définit son Comité.
Pouvez-vous vous présenter et présenter votre comité ?
J’ai commencé le tir à l’arc en 1983, en m’investissant assez vite dans l’associatif. Mon club actuel est l’ASJAT de Terrenoire et je suis président du Comité depuis 2013. Nous sommes 8 élus au comité, nous comptons 15 clubs sur la Loire avec une petite zone blanche dans la plaine.
Quels sont vos projets au niveau du Comité ?
Nous avons le projet d’organiser le championnat régional AURA de tir à l’arc mais pas facile de trouver un lieu fermé de pratique qui puisse accueillir autant de licenciés.
Comment est né cet ensemble de disciplines ?
Dès que l’homme a su se servir d’outils, le tir à l’arc est apparu !
La pratique est aux Jeux Olympiques depuis 1972, mais des essais avaient été faits en 1900 pour les Jeux Olympiques de Paris.
Les types de pratique sont les suivantes :
- Tir en salle, tir fita et fédéral (J.O),
- Tir campagne (cibles rondes en forêt),
- tirs 3D (animaux en mousse grandeur nature jusqu’à 50m),
- Tir nature : animaux sous forme d’image avec des zones (tué, blessé)
- Et le tir beursault : avec règles anciennes surtout pratiqué dans le nord, une flèche dans une cible, on va chercher la flèche et on tire dans l’autre sens. Avec 5 arcs possibles : arc classique, arc à poulie, arc de chasse, arc nu, arc droit (comme Robin des bois).
Quelques chiffres sur votre comité (combien de licenciés, part hommes/femmes, combien de bénévoles…) ?
Sur cette saison nous sommes à 600 licenciés : 41% de création de licences et 59% de renouvellement.
70% d’hommes, 30% de femmes. La fédération nous propose des ateliers pour faire venir des femmes.
Cette année, le projet est axé sur les poussins. En 2020, nous étions tombé à 300 licenciés, soit moitié moins qu’actuellement.
Comment avez-vous adapté votre pratique face au Covid ?
Certains tirs intérieurs avec autorisation de la fédération sont passés à l’extérieur avec comme consigne : 1m20 entre chaque archer.
Quels sont les avantages d’un sport tel que le vôtre ? Et les inconvénients ?
Comme avantage, je dirais que cette pratique permet de développer la concentration, le lâcher prise. 5mm de différence dans la position de la main, donne 1m20 d’écart à l’arrivée ! On est obligé de laisser les problèmes dehors quand on tire.
Par contre, en terme d’inconvénient, les poussins jusqu’aux cadets grandissent vite ! L’arc est personnalisé en fonction de la hauteur de la personne, de la force, de la musculature… C’est donc un gros investissement pour les clubs, le comité cherche constamment des moyens pour réduire les coûts.
C’est un sport individuel qui permet de tirer collectivement. J’insiste sur la discipline dont il est nécessaire pour pratiquer ce sport, car les gens oublient que l’arc est une arme, ce n’est pas un jouet. Normalement nous n’avons pas le droit de nous promener avec un arc sans licence.