[Interview] Zoom sur… le Comité de Tir de la Loire

11 février 2022

Nous avons interviewé Maxime DURIEUX, président du Comité de Tir de la Loire. “Sport pour tous, pour tous niveaux, sport olympique pourvoyeur de médailles, éthique et valeurs” : c’est comme cela qu’il définit son Comité dans les grandes lignes.

De quelle discipline et de quel club êtes-vous issu ?

Je pratique le tir depuis 34 ans, j’ai commencé à l’âge de 8 ans, grâce à Armeville ; le comité de l’époque faisait des tirs de démonstration. J’ai été dans les 6 premiers français en catégorie “junior”. j’ai toujours fait ce sport, au sein du CPTS (club de tir poly stéphanois) à la Fouillouse. Le Comité lui, a été créé en 1979.

Combien de licenciés comptez-vous dans la Loire ?

Nous avons 1 870 membres/licenciés répartis dans 17 clubs avec 90% d’hommes/garçons.

L’avantage dans la Loire est que les clubs sont répartis sur l’ensemble du territoire : Saint-Etienne, Saint-Chamond, Rive de Gier, Montbrison, la Fouillouse, Roanne…

Au niveau de compétition, en termes de résultats, chez les jeunes, nous remportons la palme au niveau de la Ligue. Nous avons des pôles d’excellence : Saint Chamond, Solaure, l’ALAT, Montbrison. Nous comptons parmi nos sportifs de haut-niveau notamment : Léa Popier et Paul Chevalier issus de la société de tir Savigneux Montbrison (STSM).

La difficulté est que ces clubs là, ont été le plus impactés en termes de licenciés suite au covid. Certains ont divisé leur effectif par deux ! La difficulté également est que nous avons seulement 15% de nos licenciés en compétition et le reste en loisirs.

Depuis 2016, la FFTIR est délégataire pour l’organisation des activités de PARA TIR. Des activités adaptés aux situations de handicap sont proposées et nous comptons dans le département, dans cette discipline, des athlètes de niveau National.

Quels sont les projets de votre équipe au Comité de la Loire ?

C’est déjà de pouvoir organiser les compétitions officielles (80% de notre activité), mais aussi soutenir des clubs pour analyser leurs besoins en termes d’équipements, essayer de rentrer dans une logique de détection de talents (missions confiées par la Ligue), mettre en place aussi des compétitions amicales et des événements spécifiques à certains publics.

Nous serions même partants pour nous rapprocher d’une association caritative pour valoriser un événement.

La “finesse” du calendrier rend difficile le choix des dates entre la saison d’hiver 10m indoor et la saison d’été : armes anciennes, armes réglementaires, ISSF.

Nous allons certainement organiser dans les années qui suivent les Championnats de France Universitaire, nous avons la chance de disposer d’un centre de tir très important à Andrézieux sur lequel on peut faire pratiquer jusqu’à 60 athlètes en même temps par série.

Quels sont les avantages d’une pratique telle que le Tir ?

C’est un sport pour tous : on peut commencer 7-8 ans grâce à des assistances, la compétition elle commence vers 10 ans.

Ce sport prône une certaine éthique et des valeurs. Il permet de travailler la discipline, la maîtrise de soi, le respect de l’arbitre/de l’enseignant et surtout cela permet pour de nombreux jeunes/enfants notamment, de canaliser leur énergie.

Cela permet aussi de se recentrer sur soi-même, se challenger, connaître ses limites, travailler sur le mental et la confiance en soi mais aussi la gestion du stress.

Autre avantage : pour performer, il faut aussi travailler le physique donc le tir n’est absolument pas incompatible avec le vélo, la natation, le renforcement musculaire. Le tir est bien un SPORT qui est très complet. C’est un sport qui pour certaine discipline notamment celles de vitesse, sont assez agréable à regarder.

… Et les points faibles, les pistes à améliorer ?

Comme beaucoup de disciplines méconnues, je dirais le manque de visibilité, qui peut notamment créer quelques freins à la pratique : par rapport surtout au côté tabou de l’arme. Ensuite cela nécessite forcément d’avoir beaucoup d’équipements et des salles adaptées (on peut tirer à 10m, 25m, 50m mais toutes les salles ne sont pas adaptées pour tout).

Nous rencontrons aussi une difficulté, comme beaucoup d’autres disciplines me semble-t-il, nous avons une perte d’effectif dès que les jeunes atteignent l’âge de 18 ans environ et poursuivent des études supérieures, difficile alors de les capter et de les conserver dans nos effectifs.